Je lis entre les lignes et ne vois rien d'autre que du bois maché, un territoire vierge qu'aucune pensée ne serait venu pénétrer, une inter-zone épargnée encore par les traits volontaires de l'encre noire.
Je regarde entre les lignes, je fais l'idiot, je sors des sentiers battus, histoire de.
Je vais entre les lignes et n'y vois qu'un vide, l'infiniment petit en expansion.
C'est une terre végétale, que l'homme n'aurait pas défrichée encore.
Alors tel l'alpiniste arrivé au sommet, je pose un texte comme on plante un drapeau: je marque mon territoire.
J'inspire à plein poumons, les joues encore rouges de la fièvre de l'ascension.
Je ferme les yeux pour ne pas voir les autres alpinistes.
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